L’histoire
Les plus anciennes traces d’habitat à Saint Gervasy connues à ce jour, se trouvent au sud et au nord-ouest du territoire de la commune : Quartier de l’Aubrespin prononcer L’Aubre Espin ( l’arbre épineux ), situé au franchissement du Vistre sur l’actuelle RD 3 vers Redessan .
Les fouilles de l’Inrap de 2011 pour le chantier de Reseau Ferré de France, ont révélé un habitat du 8éme ou 7éme siècle avant JC, le long du vistre, habitat avec sépulture et locaux agricoles .
Quartier de l’Arnon, oppidum prés de la source du Canabou aux limites actuelles de Cabrières et de Saint Gervasy, au 19éme siècle, cet oppidum attribué aux Volques Arecomiques qui pourrait être daté du 5éme ou 4éme siècle avant JC, Cet oppidum, se trouve sur la route volque qui allait de Nemausus ( Nimes ) à Mardruel ( Saint Bonnet ), puis Remoulins et le nord à Alba ( 07 ).
Des pierres de réemploi autrefois visibles sur des façades de Cabrières, et comportant des signes et inscriptions Volques, semblent provenir de cet oppidum . A noter qu’Arnon signifie petit cours d’eau en langage Volque .
Extrait de
Puis plus tard lors de l’occupation romaine on retrouve la trace de plusieurs habitats Gallo-Romains dans plusieurs sites du Saint Gervasy actuel .
Plusieurs Villas don’t la plus importante semble t il est celle du cœur de village actuel, proche de l’église . Lors de travaux pour le dallage ou l’agrandissement de l’église au 18éme puis au 19éme siècle des vestiges d’habitat et de sépultures ont été retrouvés .
Ces sépultures datées du 1er siècle comportent les inscriptions suivantes .
A 1 – Epitaphe de Lucius Attius Lucanus, tribun de cohorte ( officier supérieur d’une cohorte soit a peu prés 600 soldats )
L (ucio) Attio L (ucii) f (ilio) Vol (tinia) :Lucano/siglifer(o)
A Lucius attius Lucanus, fils de Lucius Attius , de la tribu Voltinia, porte enseigne , centurion, tribun de la 1ére cohorte des citoyens romains libres .
B 2
AL belatulla / RIVM ariae primulae / ARIVS Tertius / Honoratu / ARIA Valentina / Auli Filii parentibus et soror Primula ... Tertius Honoratus ... Valentina.
( les enfants d’Aulus à leurs
C 3 - toujours dans l’église une stèle
Epitaphe d’adjutor : aux Dieus mânes d’Albinus fils d’adjutor, Son
Ces vestiges sont conservés au musée de la romanité de Nîmes .
Ainsi donc le village au 1er siècle aurait pu s’appeler Villa Lucana, ou Villa Aula ou encore Villa Albina, ces trois familles semblent appartenir à la tribu des Voltinia .
Ces riches Gallo Romains habitent des résidences secondaires de Nîmes, devenue trop bruyante et populeuse à leur goût .
Voici les autres habitats supposés au 1er siècle .
1 -Découverte au bois de Ferrand dans la propriété de Mme de Forbin des Issarts, petite fille de Denis Pontier de Saint Gervasy, d’une stèle avec une inscription romaine malheureusement disparue depuis, découverte au 19é siècle .
2 -Découverte 1979 au quartier de Crève Caval prés du valat de La Bastide, d’un site probablement une villa avec de nombreux vestiges colonnettes, amphores monnaies etc ... ( plusieurs objets visibles au musée de bezouce, salle des fêtes - club archéologique de Bezouce ).
3 - A Mandaillan des fragments de construction et des poteries .
MANDAILHAN autrefois Mandaillan : Vient probablement de l’occitan MANDA
4- A Bourian Les Horts, fragment de construction en grand appareil , tuiles tessons .
Les Horts en occitan : Les jardins .
5 – dans le sud du village actuel découverte d’une stèle funéraire du 1er siècle Après JC.
Stèle à sommet cintré haut 0,80m, larg 0,45m avec l’épitaphe de Tertius faite par ses enfants : Tertio :Coronis filiio/posierunt . ( A tertius fils de coronis, ses enfants ont élevé ce tombeau )
6 – Prés du moulin de Lafoux découverte de traçes d’habitat, poteries et stèle funéraire .
Au XIXéme siècle découverte d’une stèle du 1er siècle haut 1m10, larg 0,45, avec l’épitaphe de Primulus : Diis Manibus :P rimuli/Quintuli Filli
Prés du moulin de La Fous En 1979 une tête de Bacchus à été retrouvée dans un champ ( visible au musée d’art sacré de Pont Saint esprit ) .
7 – Au quartier du Trial, découverte de nombreux restes de poteries, céramiques, amphores peut être un atelier de fabrication de terres cuites .
8 – Au quartier Saint Didier découvertes de poteries , amphores, et d’un habitat du 1er siècle avec stèle et nécropole .
DM Silvinae Silvani Filiae ( aux dieus mânes de Silvina fille de Silvanus )
9 – Quartier de Laubade traçes d’habitat,avec des inhumations en coffre sans mobilier, puis des traçes de fabrication de poteries .
10 – Plus au sud au quartier de Terre Blaquière, à nouveau des traçes d’un grand établissement fragments d’amphores, de tuiles rondes, de tegulae ( tuiles plates ) et diverses formes de poteries.
SAINT GERVASY DE LA FIN DE L’EMPIRE ROMAIN AU MOYEN AGE .
Au 4éme siècle la religion catholique fait son apparition, Baudile tente de l’implanter à Nîmes, mais est décapité vers 360, suit Felix qui crée sa première église, sur le lieu actuel de l’église paroissiale de Saint Gervasy qu’il consacre à Saint Gervasi et Saint Protasi deux martyrs romains originaires de Ravenne martyrisés par Neron au 1er siècle .
L’église et les villas qui l’entourent sont « Vandalisées » en 407 par les invasions barbares de Chrocus Vandales Allamands .
Selon la légende orale transmise dans les vieilles familles de Saint Gervasy, Felix aurait été tué ici et sa sépulture creusée sur le Puech Icard , on verra plus tard que cette légende a été contestée par Mgr Esprit Fléchier en 1706 . Felix s’implante aussi à Nimes et semble avoir créé le premier évéché de Nimes .
Les villas de Saint Gervasy dépendaient de Nemausus ville de droit Romain c’est-à-dire que les citoyens ont la capacité civile, droit de vote et d’élection au sénat de Rome .
Cependant il y a aussi des esclaves et des citoyens de droit inférieur ( qui peuvent venir d’autres provinces ou bien esclaves affranchis .)
On trouve des esclaves affranchis à Saint Gervasy par exemple au quartier Saint André découverte d’une tombe offerte par deux esclaves affranchis à leur ancien maitre défunt .
Ensuite de l’empire Romain jusqu’à la révolution française, on gardera certaines institutions comme les consuls élus par les citoyens ( les consuls sont uniquement masculins ) .
En 1793 les consuls deviendrons des conseillers municipaux et le premier consul le Conse deviendra le Maire .
Donc de l’empire Romain jusqu’à la venue de Saint Felix au 4éme siècle, on a des consuls, mais l’empire romain s’est peu à peu désagrégé, lorsque Felix arrive, il instaure une morale chrétienne, et une organisation ecclésiastique, les consuls demeurent .
Ensuite suit une période de grands troubles politiques invasions de barbares destructions . En 407 les Vandales de Chrocus détruisent la région, puis les Wisigoths, les sarrazins et les francs .
A partir du début du 9é siècle une accalmie se met en place, les évêques de Nimes reprennent leurs droits sur les Manses épiscopales dont Saint Gervasy fait partie la 1ére traçe écrite date de 884 attestée par le pape Adrien III . ( DOCUMENT 2 )
Puis ,Bulle du pape Adrien IV en 1155, rappelant la propriété de Saint Gervasi dans la manse épiscopale ( DOCUMENT 3 ), 1155 est une date significative, car c’est l’époque ou Raymond V de Saint Gilles Toulouse, affermit son autorité sur son comté et était tenté de faire siennes les possessions de l’église . L’église de Nimes et son évèque Aldebert d’Uzés et de Posquières définissent leurs possessions respectives, c’est entre autres la date de fondation de l’abbaye de Franquevaux .
Jusqu’en 1670 Saint Gervasy restera la propriété des évêques de Nimes successifs jusqu’à la vente par Anthime Denys Cohon à Denis Pontier .
On verra dans d’autres chapitres que certaines franchises
ont été concédées par certains seigneurs et evèques que ce soit par libéralités
ou bien obtenues par des décisions de justice .
Depuis le pape
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Evêques de Nîmes entre Adalbert d’Uzès et Anthime Denys Cohon |
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